Rudy Tirry, coordinateur de l’enquête ELIS (European Language Industry Survey), a présenté les tendances, les attentes et les préoccupations de l’industrie européenne de la langue, en mettant l’accent sur les sociétés de services linguistiques belges. Que pouvons-nous en tirer ?
Le marché retient son souffle…
Le marché de la traduction en Belgique est clairement sous pression. Plus encore que dans d’autres pays. La croissance est beaucoup plus faible que prévu et on observe même une croissance négative et des baisses de prix dans de nombreuses PME. En raison de la situation économique et politique incertaine, la confiance dans la croissance pour les mois à venir est faible, ce qui affecte également les plans en matière de personnel et d’investissement.
Belgique vs. monde
Les performances des entreprises du secteur de la traduction varient considérablement d’un pays à l’autre, ce qui souligne l’importance des conditions économiques locales. En Belgique, cependant, d’autres facteurs jouent également un rôle, ce qui met en évidence la complexité du marché. Au niveau européen, nous constatons que les entreprises qui mettent davantage l’accent sur la gestion des ventes et des ressources obtiennent de meilleurs résultats. Les PME belges ont encore des possibilités de croissance dans ce domaine, ce qui laisse une marge de développement et d’optimisation.
L’IA joue un rôle important dans les discussions sur les tendances. De nombreux professionnels des langues y voient des possibilités de travailler plus efficacement. De nombreux acteurs du secteur craignent que l’IA ne représente une plus grande menace pour la traduction humaine que les technologies précédentes. La société a en effet rapidement accepté l’IA. De la même manière, la traduction automatique a été rapidement adoptée par les acheteurs. La mise en œuvre de l’IA reste toutefois moins importante en Belgique que dans d’autres pays.